Le seuil ? Est une notion, un concept, une idée ou une réalité physique, une puissance limite au delà de laquelle l’effort devient insupportable, à tel point qu’on ne résiste guère que quelques minutes. Les physiologistes parlent de seuil anaérobie, ce qui veut dire qu’a partir de cette intensité la participation de la glycolyse anaérobie augmente considérablement car les mécanismes de fourniture d’énergie avec l’oxygène arrivent à saturation.
Bien souvent, les sportifs parlent du seuil comme une zone d’effort qu’ils pensent pouvoir tenir assez longtemps sans coincer. Cette vision nous a toujours semblé floue et incomplète. Y aurait il une intensité d’effort qu’on peu tenir longtemps sans faiblir…. ? Cela voudrait dire qu’il y aurait un plateau d’intensité dans la courbe de puissance. Or il n’en est rien.
Le graphique ci dessous illustre en bleu les records de puissance en fonction du temps pendant une saison complète chez un cycliste. Par exemple notre coureur à réaliser une record de 450 watt sur 5 minute, puis 400 watt sur 10′, puis 354 watt sur 20’….. 320 sur 40′ minute et 300 watt sur 120 minutes…. 250 watt sur 360 minutes.
Il ne semble pas exister une intensité plateau correspondant à cette notion de seuil critique d’intensité. Dans la réalité des capteurs de puissance, si on demande à un coureur de faire son maximum pendant 20 minutes il réalisera une puissance qui sera supérieure à celle d’un test de 40 minutes. Il n’y a pas entre 20 et 40 minutes une puissance stable qu’il est possible de maintenir. A la limite, on observe un plateau d’intensité pour des efforts autour de 1h30 à 3 h. Ainsi, sur notre exemple le cycliste à pu tenir 1h30 à 300 watt et 3 heures à 290 watt, ce qui constitue une perte de puissance relativement faible.
En revanche, la sensation d’intensité critique semble bien réelle. Ainsi un cycliste qui va monter un petit col de 10 kilomètres allure contre la montre pourra éprouver une sensation de pénibilité stable s’il gère son effort. Mais dans la réalité, sa puissance ne sera pas stable, elle baissera. A l’inverse, si on lui demande maintenir 330 watt du début jusqu’à la fin de l’effort. Il va trouver cela facile lors des 5 ou 10 premières minutes et la sensation de pénibilité va s’accentuer peu à peu pour devenir intenable au bout d’un certain temps.
La notion de seuil est à la fois abstraite et subjective. Il ne semble pas exister de marqueur biologique fiable de l’intensité seuil (anaérobie). A chaque intensité correspond un temps limite de soutien.
En terme d’entrainement, nous définissons en cyclisme une zone que nous appelons Seuil, ou Intensité 4 et dont la puissance correspond à 75 à 85 % de la PMA, soit 320 à 360 watt pour un cycliste disposant d’une PMA de 430 watt. Il s’agit plus d’une zone d’intensité ou la part anaérobie devient un facteur limitant de l’effort.
A noter qu’en course à pied on définit la zone seuil entre 85 et 90 % de VMA. Cette différence avec le cyclisme tient du fait que la part anaérobie dans l’effort en course à pied est moindre qu’en cyclisme pour une même intensité relative de VO2max. Ainsi un cycliste à 80 % de PMA aura une participation lactique plus importante que s’il courre à 80 % de VMA.
Notes :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_anaérobie
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