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DÉRIVE DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE

La dérive cardiaque est une notion que vous pouvez rencontrer dans le jargon des entraineurs ou dans les articles et livres de physiologie. Peut être même avez vous constater ce phénomène ?

En théorie, la fréquence cardiaque augmente de manière relativement proportionnelle avec la puissance mécanique de l’effort. Ainsi, à 150 watts, on observe une fréquence cardiaque qui reste stable tant que l’on n’accélère pas ; on observe la même chose à 180 watts, 210 watts, etc.

Toutefois, à partir d’une certaine puissance, on s’aperçoit que la fréquence cardiaque augmente alors que la puissance de l’effort est stabilisé. Le schéma si dessous illustre ce phénomène.

Il y a une puissance qui marque en fait une limite qui correspond à peu près à votre puissance critique ou votre FTP. Par exemple, si votre FTP ou votre PC est de 250 watts, vous allez voir votre FC monter jusqu’à ce qu’elle atteigne parfois votre FC max si vous roulez à 280 watts. Et pourtant, cette puissance est inférieure à votre PMA. Que se passe-t-il ? Si l’on mesurait en même temps votre consommation d’oxygène, on verrait qu’elle augmente elle aussi et pourrait même finir par atteindre votre VO2max.

Ce que vous devez retenir c’est que lorsque l’intensité de l’effort se situe entre de votre PC ou votre FTP et en dessous de votre PMA, il se produit une augmentation progressive de votre FC et votre VO2 jusqu’à épuisement.

Le graphique ci dessous illustre parfaitement le phénomène. La puissance de l’athlète reste relativement stable à 320 watts pendant 15 minutes, mais sa FC ne cesse d’augmenter passant de 150 à 162 pulsations par minutes, soit pratiquement la FCmax.

La dérive de la fréquence cardiaque est liée au phénomène de temps limite de l’effort à VO2max. En effet, pour des efforts dont l’intensité est inférieure à votre FTP ou PC, l’épuisement survient pour des raisons essentiellement d’ordre énergétique (épuisement du glycogène, épuisement enzymatique, déshydratation) ou musculaire (courbatures, crampes…). « Bref, c’est une histoire de réservoir énergétique qui se vide. » Alors que pour des efforts dont l’intensité dépasse la FTP ou la PC, c’est une limite des mécanismes de fourniture d’énergie à haut débit qui engendre l’arrêt de l’effort ou la réduction de l’intensité (hyperthermie, débit cardiaque, transport d’oxygène, débit de production d’énergie, débit de traitement des déchets métaboliques…). « Bref, c’est une histoire de carburateur et de turbo qui n’est pas assez efficace.« 


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