Dans le contexte du métabolisme énergétique, l’acide lactique et le lactate sont souvent confondus, mais ils ont des différences importantes.
- Acide lactique : C’est une molécule organique qui se forme lors de la glycolyse anaérobie, un processus où le glucose est dégradé pour produire de l’énergie en l’absence d’oxygène. L’acide lactique est en fait une forme protonée, ce qui signifie qu’il possède un proton (H⁺) en plus par rapport au lactate. Ce proton peut être libéré dans le milieu, contribuant ainsi à l’acidification locale, notamment dans les muscles pendant l’exercice intense.
- Lactate : C’est la forme ionisée de l’acide lactique, c’est-à-dire qu’il a perdu un proton (H⁺). En pratique, dans le corps humain, l’acide lactique se dissocie presque immédiatement en lactate et en ion hydrogène (H⁺). Le lactate circule ensuite dans le sang et peut être utilisé comme source d’énergie par divers organes, comme le cœur et le foie, où il peut être reconverti en glucose via la néoglucogenèse.
Dans le métabolisme énergétique :
- L’acide lactique est produit principalement dans les cellules musculaires lorsque l’apport en oxygène est insuffisant pour répondre aux besoins énergétiques élevés, comme lors d’un effort physique intense.
- Le lactate est ensuite transporté hors des cellules musculaires vers le sang, où il peut être utilisé comme carburant par d’autres cellules ou converti en glucose dans le foie. Le cœur et nos muscles peuvent réutiliser le lactates pour produire de l’énergie.
- Même le cerveau est capable de réutiliser le lactate. Cela lui permet de produire des neurotransmetteurs tel que la dopamine, le glutamate et l’acétylcholine, mais aussi la sérotonine, la noradrénaline. Le lactate à un effet neuro-protecteur inattendu essentiel pour les fonctions cognitives, l’humeur et le comportement mais aussi la plasticité du cerveau.
Conclusion : L’acide lactique et le lactate sont intimement liés, mais le lactate est la forme principale circulant dans le corps après la dissociation de l’acide lactique, jouant un rôle clé dans la régulation de l’énergie et la gestion de l’acidité.
Et ce qu’il faut retenir, c’est que le lactate n’est pas un déchet, car il est entièrement recyclé et présente des fonctions que la science découvre petit à petit. En revanche, l’ion hydrogène H+ peut être considéré comme un facteur acidifiant l’organisme, même s’il est combiné à diverses molécules (bicarbonates, citrates…) pour être neutralisé et transformé en eau (H2O) ou en gaz carbonique (CO2) que nous rejetons par la respiration. Si la prise en charge de l’ion H+ est insuffisante, on observe effectivement une baisse de la capacité contractile du muscle et de son activité énergétique. C’est le cas lors d’efforts très intenses de 20 secondes à plusieurs minutes. Mais lors d’efforts longs de plusieurs heures, les ions H+ sont généralement produits en petite quantité et peuvent être neutralisés.
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