Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard planent au dessus du cyclisme professionnel avec une domination jamais vu dans l’histoire du cyclisme professionnel. Les puissances qu’ils développent surpassent celles des coureurs cyclistes les plus dopés de l’histoire de ce sport. Nous l’avions vu dans le Tour 2024, notamment dans la montée du plateau de Beille ou ces deux là ont dominés Marco Pantani, Lance Arsmtrong, Alberto Contador ou Mickaël Rasmussen de 3 à 5 minutes, pourtant tous dopés avec de l’EPO permettant d’augmenter la puissance aérobie d’environ 8 à 12%.
Lors de la 7ème étape du Dauphiné Libéré 2025, dans l’ascension finale de Valmeinier, après une étape de 131 km avec au moins 4500 m de dénivelé, ils remettent ça, laissant sur place en deux coups de manivelles une dizaine de cyclistes déjà très performants qui tenteront de limiter la casse tant bien que mal, concédant presque 4 minutes dans une seule ascension. Je ne sais pas si vous imaginez ce que cela représente 4 minutes perdues en 40 minutes d’efforts. C’est abyssale ! Certes quand on est cuit on perd beaucoup de temps, mais la réalité c’est que les coureurs qui terminent avec Paul Seixas n’étaient pas cuits, sans quoi ils n’auraient pas pu monter aussi bien cette ultime ascension. Nous avons juste à faire à quelques extras terrestres.
Les journalistes et de nombreux commentateurs médiatiques s’enflamment devant la prouesse du jeune Paul Seixas (19 ans), qui termine à un peu moins de 4 minutes dans cette montée en s’installant à la 6ème place du classement général. C’est une prouesse, mais elle ne veut pas dire que ce jeune cycliste va un jour pouvoir rivaliser avec les performances des « Vélocipèdes à assistance magique ». Le petit groupe de Paul Seixas développe environ 394 watts ± 10 (5,63 ± 0,05 watt/kg), ce qui est une performance humaine raisonnable pour cette fin d’étape. Au-delà, nous avons Evenepoel et Johannessen qui réalisent une performance exceptionnelle encore envisageable sans magie. Mais au-delà, nous assistons à des performances surnaturelles qu’aucun être humain normalement constitué n’est capable d’atteindre sans ergogènes puissants. Soyons clairs, rouler à 24-25 km/h avec une pente à 6,7 % pendant 40 minutes relève de la science-fiction.
Paul Seixas est un jeune exceptionnel et prometteur, cela ne fait aucun doute, mais au vu de son investissement dans le cyclisme depuis la catégorie cadet, on peut considérer qu’il est professionnel depuis quelques années déjà, et sa marge de progression ne lui permettra pas, dans des conditions normales, de se hisser au niveau de Pogacar ou Vingegaard. Ce qui n’enlève rien à ses qualités, mais il est très, très peu probable qu’il puisse développer des puissances similaires à celles des « magiciens ». La différence de niveau de puissance entre Pogacar et Seixas est d’environ 12 % sur l’ensemble de la montée et d’environ 17-19% sur les 12 derniers km. C’est un écart qui peut sembler faible pour des cyclistes peu entraînés, mais c’est un gouffre abyssal à ce niveau-là.
Place aux calculs
Le KOM Strava est visible ici : https://www.strava.com/segments/21551065


Les premiers coureurs de l’étape n’ont pas activé Strava, mais on peut voir les temps de plusieurs coureurs ayant activé Strava. Matteo Jorgenson a perdu 5 minutes 27 dans l’ascension, on peut donc en déduire le temps de Tadej Pogacar : 39 minutes et 12 secondes.
On peut donc estimer la puissance de Tadej Pogacar, « coureur mutant survitaminés » avec notre outils de calcul à 450 watt « étalon70kg »1 ± 10 (430 watt ± 10 en réalité pour 66 kg), soit 6,5 watt par kg.
Si l’on doute de ces calculs, on peut les vérifier avec les coureurs qui ont publié leur puissance :
- Australien Jack Haig : 48’18 » pour 356 watts mesurés et 339 watts calculés
- Bruno Armirail : 48’34 » pour 357 watts mesurés et 356 watts calculés
- Clément Berthet : 51’21 » pour 305 watts mesurés et 322 calculés
- Mickael Valgrens : 53’51 » pour 316 watts mesurés et 316 watts calculés
- Roland Thalmann : 53’58 » pour 271 mesurés et 279 calculés
- Moyenne mesurées : 321 watts ± 4
- Moyenne calculées : 322 watts ± 10
Les calculs de puissances nous donnent deux erreurs de ± 17 watts pour Clément Berthet et Jack Haig. Cela peut provenir du fait que nous ayons de mauvaises informations concernant leur poids et ou que ces derniers ont peut être effectuée la montée avec ou sans abris. Les caméras n’étant pas visible sur ces coureurs, on ne peut savoir d’où vient ce delta.
Classement et puissance montée intégrale
Voici donc le classement de la montée complète avec les puissances calculées avec les paramètres suivants : Coefficient de roulement (CR) : 0,003 (très bon bitume), Aérodynamisme (SCX) entre 0,25 en groupe et 0,32 pour les coureurs qui ont roulé longtemps en solitaire, température 29°, Pression atmosphérique 1 kg/m3.
COUREURS | TEMPS | POIDS | SCX | Watt SCX + CR | WATT/KG | WATT ETALON 70 kg |
POGACAR | 39’12 » | 66 | 0,3 | 65±5 | 6,4 | 448 |
VINGEGAARD | 39’26 » | 60 | 0,3 | 65±5 | 6,36 | 445 |
LIPOWITZ | 40’33 » | 68 | 0,29 | 65±5 | 6,11 | 428 |
JOHANNESSEN | 41’38 » | 62 | 0,28 | 65±5 | 5,91 | 414 |
EVENEPOEL | 41’51 » | 62 | 0,3 | 65±5 | 5,91 | 414 |
TULETT | 43’00 » | 56 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
MAS | 43’00 » | 61 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
BUSCMANN | 43’03 » | 62 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
RODRIGUEZ | 43’03 » | 67 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
MARTIN | 43’03 » | 57 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
SEIXAS | 43’03 » | 64 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
JORGENSON | 44’39 » | 67 | 0,25 | 46±3 | 5,63 | 394 |
Puissance à partir de l’attaque de Pogacar !
Tadej Pogacar attaque à 12,1 km de l’arrivée. Il reste 792m3 de dénivelé avec une pente moyenne à 6,3 % qu’il va avaler à 26,7 km/h pendant que le groupe de Paul Seixas va maintenir une moyenne de 23,4 km/h.
Sur cette portion, Tadej Pogacar a effectué les 12,1 km en 27’07 », soit une vitesse moyenne de 26,3 km/h. La puissance qu’il développe sur cette portion est de l’ordre de 450 watts « étalon70 », soit 6,4 watts par kg, tandis que le groupe Seixas va soutenir 365 watts « étalon70 », soit 5,2 watts par kg. La différence de puissance entre le groupe Seixas et Pogacar dans les 12 derniers kilomètres est de 19 %.
Le groupe maillot jaune à abordé la montée de Valmeinier avec un rythme très intense mettant en réalité tout le monde dans le rouge, sauf Pogacar et Vingegaard qui seront les seuls à conserver le rythme. On peut vérifier cela avec le KOM de Bruno Armirail qui effectue les deux premiers kilomètres à 424 watts.

Il est intéressant de noter que Bruno Armirail, dans le premier col de la journée, a été capable de développer 447 watts pendant 20 minutes et 427 watts pendant 40 minutes. (voir courbe de puissance ci-dessous). Bruno Armirail pèse, d’après sa fiche, 71 kg pour 1m90, ce qui permet d’avoir un aperçu réaliste de la puissance « étalon 70 kg ».

On pourrait se dire, « mais alors c’est possible de sortir 450 watts pendant 40 minutes ! » Mais il y a un petit problème, c’est que Pogacar, lui, est capable de produire cet effort dans le dernier col, comme si la fatigue ne l’impactait pas. À l’inverse, on voit bien que Bruno Armirail joue avec ses limites dans le premier col. Et dans le dernier, il ne peut pas maintenir l’intensité du premier col, même pendant les deux premiers kilomètres où il fait un tempo soutenu à 424 watts pendant quelques minutes.
Sur une montée sèche sans pré-fatigue, Pogacar est capable de sortir à 30 à 40 watts de plus, de toute évidence, ce qui lui permettrait de développer 480 à 490 watts étalon pendant 40 minutes en théorie.
Le KOM de la cote de Domancy
La veille de cette étape de Valmeinier, Tadej Pogacar à écrasé tout le monde dans la cote de Domancy et de Combloux. Il était, parait il, pressé car il voulait voir l’arrivée du Tour de Suisse Féminin auquel sa copine participe. Du coup en l’espace de 2,56 km qu’il avale en 6’14 » distançant Jonas Vingegaard de 19 secondes, il développe une puissance « étalon70kg » de 522 watts, soit 7,5 watt / kg. Cet effort qui s’apparente à la puissance maximale aérobie ne saurait être un test de PMA, car il est effectué en fin de course, en situation de préfatigue, mais surtout l’effort doit se prolonger pour enchainer sans transition la cote de Combloux, et de toute évidence Pogacar est capable de développer dans aucun problème 560 watts « étalon70kg » pendant 6 minutes, soit 8 watt par kg.

Sepp Kuss, pesant environ 62-63 kg, développe 442 watts sur la côte de Domancy, soit 485 watts « étalon 70 kg ». Quant à Paux Seixas, par exemple, on peut calculer sa puissance à 463 watts « étalon 70 kg », soit 6,6 watts par kg. Ce dernier, pesant 64 kg d’après une récente interview, a développé environ 430 watts en réalité.
Ces informations nous permettent d’entrevoir que Tadej Pogacar surpasse les records de puissance archivés pendant 8 années par l’équipe de Pedro L Valenzuela entre 2013 et 2021 auprès de 4 équipes cyclistes professionnelles, dont 7 leaders prétendants au classement général d’un grand tour. Dans cette étude4, les meilleurs cyclistes du monde étaient capables de produire en moyenne 7,65 watts/kg pendant 5 minutes pour un poids moyen de 69 kg. Tadej Pogacar est quant à lui capable de produire 8,3 watts/kg pour son poids de 66 kg pendant 5 minutes. Sur des efforts de 30 minutes, les meilleurs entre 2013 et 2021 sont capables de produire 427 watts, soit 6,24 watts/kg, là où Tadej est capable de produire 460 watts pendant 30 minutes, soit 7 watts/kg pendant 30 minutes.
Tadej Pogacar VS Wout Van Aert

Lors du Giro, Wout Van Aert a publié sa puissance record sur 10 minutes, avec 518 watts, soit 6,64 watts par kg. Des rumeurs circulent selon lesquelles Wout aurait dit avoir produit une puissance de 430 watts pendant une heure lors de la 20ème étape. Ces deux informations sont cohérentes et permettent d’estimer la puissance de Wout Van Aert sur 40 minutes d’efforts, soit 450 watts pour 78 kg. Wout, ce n’est quand même pas un cyclo, pour que Tadej soit au même niveau dans une montée comme Valmeinier, il faut lui ajouter une sacoche de 8 à 10 kg.
Tadej se promène à 420 watts (By Geraint Thomas)
Geraint Thomas rapporte une anecdote assez croustillante. Lors de la course Liège-Bastogne-Liège, au début de l’étape, dans une côte assez dure, Geraint Thomas est interpellé par Tadej Pogacar qui engage la conversation, en parlant de ce qu’il allait faire le lendemain, etc. À ce moment-là, Geraint Thomas avait envie de lui dire : « Mec, on est à 420 watts, j’ai pas vraiment envie de discuter là, il faut que je respire, tu vois. » Et Geraint Thomas d’ajouter : « Ce mec-là court à un autre niveau. » Certes, 420 watts pour Geraint Thomas, c’est environ 414 watts « étalon 70 » ou 390 pour Pogacar qui pèse 66 kg. Mais cela veut dire que Tadej est tranquille avec 5,9 watts par kg en début d’étape.
Rappelez-vous de Liège-Bastogne-Liège. Tadej est parti quand il le voulait, et personne n’a essayé de le suivre sur le coup. 4 coureurs se sont extraits du peloton juste après et ont cravaché dur pendant 10 km en perdant 1 minute sur Pogacar qui n’avait dès lors plus qu’à gérer son avance.
Dans un podcast, Geraint Thomas explique avoir eut connaissance des puissances de Tadej Pogacar sur 20 minutes d’effort lors du Dauphiné, soit 7.2 watts par kg. Ce qu’il juge ridicule, vous pouvez retrouver le lien du podcast ici.
Des performances records dans l’histoire du cyclisme
Nous l’avions déjà vu dans le Tour de France 2024 de nombreux records d’ascension furent battus. Comment l’expliquer ? Si l’on se met des œillères l’on va dire que la matériel à évoluer, que les techniques d’entrainement et la nutrition permettent des progrès extraordinaire. Mais c’est un mythe, les progrès dans ces domaines sont certes réels, ils sont insuffisants pour expliquer que Pogacar domine des coureurs qui dans les années 90 et 2000 tournaient à l’EPO. De plus, nous avons vu les temps des ascensions diminuer entre 2008 et 2019 par rapport aux deux décennies précédentes. Ce n’est que depuis 2021 qu’il se passe quelque chose. Or entre 2021 et 2024 il n’y a pas de progrès significatif dans le matériel, l’entrainement ou la nutrition pour expliquer de telles progressions des meilleurs coureurs cyclistes du monde. La réponse est ailleurs. Il est très clair qu’entre 2010 et 2019 le niveau du cyclisme était un peu moins élevé. Romain Bardet en témoignait lors d’une interview expliquant que depuis 2021 son niveau de puissance est identique mais que cela ne lui permet plus de prétendre jouer le classement général d’un grand tour. Il y a bien eut une progression fulgurante de l’élite indépendamment de tout les paramètres que sont le matériel, la nutrition et l’entrainement.
Ce que l’on sait, c’est que depuis les années 2000, les cyclistes ont commencé à mettre en place des stages en altitude, à utiliser des chambres hypoxiques pour stimuler la production naturelle de globule rouge. Cette pratique est devenu généralisée dans les années 2010 pour tous les cyclistes prétendants jouer sur les classements généraux des courses par étapes. Cette pratique permet de booster d’environ 4 à 6% la puissance aérobie. Ce qui nous permet d’expliquer les performances de certains cyclistes approchant sans jamais les dépasser les performances des coureurs dopés à l’EPO dans les années 90 et 2000. Mais depuis 2021, les puissances atteintes par Pogacar et Vingegaard sont supérieures à celle d’une flopée de cyclistes ayant eut largement recours à l’EPO. Il est donc tout à fait légitime de se poser des questions quant à l’authenticité de telles performances.
De nouvelles pistes ont été avancées ici ou là, mais à mon sens, il s’agit souvent de mystification comme cette histoire d’inhalation de monoxyde de carbone pour stimuler la synthèse d’EPO et le VO2max. En effet, l’étude mise en avant, suggère que la masse d’hémoglobine à augmenter de 4,8%. Beaucoup de personnes ont interprété cela comme un gain de 4,8% de VO2max. Or, dans l’étude, il est clairement précisé que le VO2max est passé de 4,23 litres/min à 4,35 litres/min. Ce qui pour les athlètes en question représente un gain de 56,1 ml/min/kg à 57,5 ml/min/kg. La PMA est passé de 342 à 350 watts. Ces gains de l’ordre de 2% ne sont pas significatifs car ils sont faibles et les incertitudes de mesures pour les 11 athlètes peuvent suffirent à expliquer cette différence. En effet, l’appareil de mesure de puissance utilisé annonce une précision de plus ou moins 3% pour le modèle corival CPET et 2% pour le modèle Excalibur Sport. De plus des gains que l’on observeraient chez des sportifs s’entrainant 3 à 6 heures par semaines ne peuvent pas être systématiquement transposés à des sportifs s’entrainant 15 à 20 h par semaine.
Il serait bon de chercher du coté des thérapies génétiques. Nous savons que Bryan Johnson, qui est au centre d’un projet personnel de rajeunissement est allé tester au Honduras des thérapies géniques dans la clinique privé de GARM de Roatan. Cette entreprise propose diverses thérapies géniques réversibles (en théorie), et certaines visent à agir sur la synthèse de masse musculaire. On sait qu’un seconde clinique privée proposant les mêmes services existe à Dubaï, il s’agit de la clinique de la santé Eterna. Dans le documentaire « Don’t die », on y voit Bryan Johnson recevoir une injection d’une thérapie génique dont l’objectif est d’accroitre sensiblement la masse musculaire. Il ne s’agit donc pas d’un mythe. D’après la revue scientifique Nature, près de 2000 thérapies géniques sont en cours de développement. Ce genre de projet existe depuis au moins 2002 avec les premières recherches sur des traitements visant à stimuler la synthèse d’EPO par exemple. Négliger cette piste serait une erreur.
Le 20 juin dernier, un documentaire d’investigation est sorti en Allemagne, et montre que le dopage est bien toujours présent dans le cyclisme, malgré l’absence de contrôle antidopage positif sur le Tour de France. A voir ici :
- La puissance étalon 70 correspond à la puissance nécessaire pour un cycliste de 70 kg, ce qui correspond à la moyenne du peloton ± 1 kg. ↩︎
- Le SCX de Pogacar, Vingegard et Evenepoel peut être évalué à 0,3 car ils ont effectué 11,9 km seul sans abris. Lipowich est resté à l’abri de Vingegaard jusqu’à 9,9 km de l’arrivée, ce qui lui permet d’économiser quelques watts pendant 2 km. Pour les coureurs comme Johannessen qui est resté dans la roue de Evenepoel durant une bonne partie de la montée on peut estimer son SCX à 0,28, quant au coureurs du petit groupe Seixas, le SCX peut être estimé à 0,25. Pour donner un ordre de grandeur, la puissance d’un coureur qui fait le train à 25 km/h dépense 15 watts de plus qu’un coureur qui reste bien abrité dans le groupe. ↩︎
- Il y a un passage de 450 m descendant d’environ, avec 25 mètres de dénivelé négatif qu’il faut remonter à 5,5 km du sommet. Le calcul de la puissance implique donc 767 m + 25 m = 792 m. ↩︎
- https://doi.org/10.1123/ijspp.2021-0263 ↩︎
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